Sorti en 2023
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Réalisation
Romain Cogitore
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Scénario
Romain Cogitore
Thomas Bidegain
Clément Cogitore
Catherine Paillé -
Production
Chi-Fou-Mi Productions — Nicolas DUMONT & HugoSELIGNAC
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Diffusion
Disney+ Original
Une zone à défendre
Romain Cogitore
De 2015 à 2018, la Fondation Gan pour le Cinéma et le Groupe Ouest se sont associés pour créer LA SÉLECTION. Un moment privilégié de découverte et d’échanges permettant aux cinéastes et scénaristes émergent.e.s, portant de nouveaux projets de long-métrages, de présenter leurs envies de films à de nouveaux producteurs.trices ou coproducteurs.trices, à de futurs partenaires professionnels hors de leurs réseaux habituels. Romain Cogitore a participé à LA SÉLECTION 2016 avec son projet de film « Une zone à défendre », alors nommé « ZAD ».
Synopsis
Greg, officier de la DGSI, est envoyé sous une fausse identité pour infiltrer une ZAD. Il y rencontre Myriam, une militante écologiste. 18 mois plus tard, Greg retourne sur place pour une mission officielle, il retrouve Myriam et découvre qu’elle a un bébé. Déchiré entre son ambition professionnelle et un amour naissant, Greg doit faire un choix, qui peut tout changer. Car le temps presse, bientôt tout disparaîtra.
Intentions
Sivens, Notre-Dame-des-Landes… En premier lieu, cette question de société : deux mondes s’opposent, auquel décide-t-on d’appartenir ?
En 2011, peu de temps après la naissance de mon fils, un scandale d’infiltrations éclate dans la presse anglaise ; certains policiers ayant fait des enfants sous fausse identité. En lisant ces articles je suis secoué : qu’ont donc vécu ces hommes, dont la mission était de bâtir une existence, puis de disparaître quand l’ordre leur en était donné ?
Au-delà du fait divers, j’y vois la résonance d’une question existentielle – celle de la disparition. Trois mythes y cohabitent : le Nouveau Monde, Damoclès et Orphée. Chacun de ces récits nous renvoyant à une disparition différente – celle du monde, la sienne propre, celle de l’Autre. Le mouvement du scénario suit cette échelle, partant du plus large, pour se resserrer sur une histoire à chaque fois plus intime : l’amour d’une femme, d’un homme, d’un enfant.
L’être humain serait le seul animal à avoir conscience de sa propre disparition en marche. L’Infiltré vit cette condition à un degré démultiplié. Et je trouve ce point de vue narratif poignant : comme Greg, nous sommes voués à bâtir nos vies, en sachant pourtant à l’avance qu’il faudra laisser nos enfants derrière nous et tirer notre révérence.